LE CLUB DES ACTEURS DE LA PERFORMANCE PUBLIQUE

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Intériale est une mutuelle créée par et pour les agents de la Fonction Publique.

Elle est née en 2008 de la fusion de trois mutuelles de la Fonction Publique. Son Conseil d’administration est - à l’image de ses adhérents - composé d’hommes et de femmes issus des collectivités territoriales, de la Police Nationale, de l’Administration centrale et des Préfectures.

Intériale couvre les agents de la Fonction Publique Territoriale, des ministères de l'Intérieur, des Armées, de la Justice et de l'Éducation Nationale.

À ce titre, la mutuelle dispose d'une connaissance pointue des fonctions, des environnements et des risques professionnels de celles et ceux qu'elle protège au quotidien, dans leur grande diversité de métiers.

7 min

Les leviers de l’engagement au travail des agents publics

Se sentir utile, être soutenu par sa hiérarchie, équilibrer vie personnelle et vie professionnelle… Autant d’ingrédients pour se sentir bien au travail, mesurés par le baromètre CSA réalisé pour le groupe Intériale auprès d’agents des ministères de l’Intérieur et de la Justice et de la fonction publique hospitalière.

Se sentir utile avant tout

L’exercice d’une mission de service public reste un choix guidé par le partage de valeurs fortes et une volonté de se mettre avant tout au service des autres. Les résultats du baromètre de l’institut CSA pour le groupe Intériale portant sur 7 360 actifs (ministère de l’Intérieur, ministère de la Justice, fonction publique hospitalière) livrent un éclairage inédit sur le niveau de satisfaction globale de ces agents très engagés à l’égard de leur travail.

Tout d’abord, les réponses recueillies
auprès de 1 281 personnels actifs du ministère de la Justice semblent faire la course en tête. Ils sont globalement 82 % à affirmer être satisfaits de leur emploi et l’engouement d’exercer une mission de service public est unanimement partagé par 92 % des agents qui se sont exprimés
au sein de ce ministère. Une motivation
sans faille qui s’accompagne d’une confiance évidente dans les missions qui leur sont confiées et le cadre dans lequel ils sont appelés à les exercer. Cela conduit 84 % des agents interrogés au ministère de la Justice à se sentir utiles avant tout.
Un sentiment largement partagé dans la fonction publique hospitalière, où 86 % des agents restent très attachés au sens de leur travail, mettant en avant leur goût d’exercer une mission de service public. C’est du côté du ministère de l’Intérieur que le score de satisfaction affiché est
le plus faible, tombant à 74 % de satisfaction globale. Seuls 73 % des agents se sentent utiles et l’exercice d’une mission de service public satisfait 84 % de ceux qui se sont exprimés. Au regard de ces résultats, c’est dans la fonction publique territoriale que la satisfaction globale à l’égard du travail se rapproche le plus de la population générale. Affichant un score de satisfaction globale l’ordre de 79 %, les agents en préfecture témoignent de leur bien-être dans l’exercice de leur fonction comme de leurs missions.

Une tendance que CSA explique.
Ce qui compte est bien le sentiment de se sentir utile et la plupart des personnes interrogées l’expriment clairement aujourd’hui. Un fort sentiment d’utilité ressenti dans l’ensemble de la fonction publique qui se traduit par l’expression d’une satisfaction globale vis-à-vis du travail. Seul bémol, le léger fléchissement enregistré dans la fonction publique hospitalière, où les agents paraissent un peu découragés, même si les scores restent très bons à l’égard de la satisfaction globale dans l’exercice du travail.

Bien vivre sa mission au quotidien

Qu’il s’agisse de l’accueil du public, de l’instruction de dossiers, de mener une enquête de police judiciaire, de contrôle sur la voie publique ou bien encore au bloc opératoire : tous les agents expriment leur forte volonté de faire d’abord équipe. Une façon de travailler autour de laquelle le dernier baromètre révèle quelques inquiétudes. Alors que l’ambiance au sein de l’équipe de travail semble très importante dans tous les pans de la fonction publique, CSA note un léger décalage au ministère de l’Intérieur. L’ambiance au sein des équipes, soulignée par 79 % des répondants, y reste globalement satisfaisante, mais semble moins importante dans l’expression de la satisfaction globale.

En revanche, au ministère de la Justice, dans la fonction publique hospitalière ou encore dans la fonction publique territoriale, les agents lui accordent clairement de l’intérêt. L’enjeu du collectif de travail compte particulièrement pour 72 % des personnes interrogées dans la fonction publique territoriale, où elle semble paradoxalement moins satisfaisante. Un net décalage entre les attentes et le ressenti exprimé par les agents sur cet esprit d’équipe qui mériterait, selon CSA, d’être amélioré puisque l’ambiance au sein des équipes ne convient manifestement pas aux agents qui se sont exprimés. Même constat du côté du ministère de l’Intérieur, où l’ambiance dans le travail est carrément considérée comme secondaire, même si la satisfaction sur le travail en équipe compte. Les agents sont satisfaits, mais cela leur paraît moins important et contribue donc moins à leur satisfaction globale vis-à-vis du travail.

Changement de décor au ministère de la Justice, comme dans la fonction publique hospitalière, sur le sens du travail bien fait, de la mission accomplie, qui dépend avant tout de l’ambiance au sein d’une équipe. Un besoin de cohésion lié au respect des objectifs et des délais pour 74 % des agents du ministère de la Justice, mais aussi une question de sécurité, comme le soulignent 46 % des personnels interrogés au ministère de l’Intérieur. Le sens de la mission accomplie passe aussi par la reconnaissance du travail effectué auprès du grand public. Seuls 55 % des actifs interrogés représentatifs de la population française de 18 ans en sont satisfaits. Un score qui tombe à 40 % au ministère de l’Intérieur. Sur ce point, les agents expriment, à travers ce baromètre, le besoin de mieux connaître le niveau de satisfaction des usagers, notamment lorsque celui-ci est positif. À la lecture de ces témoignages, force est de constater que les retours d’information et débriefings internes ne portent que très rarement sur des informations positives, qui pourraient aussi renforcer plus régulièrement la qualité des relations entre collègues et la cohésion des équipes sur le terrain.

Le bien-être: une question de confiance

Les principaux résultats de ce baromètre montrent clairement que la sérénité dans le travail serait avant tout une question de confiance. Dans tous les pans de la fonction publique, les personnels interrogés placent au premier rang la possibilité de prendre des décisions. Une autonomie particulièrement appréciée par 78 % des personnels au sein du ministère de la Justice. Un score qui s’accompagne aussi des forces et faiblesses ressenties à l’égard de l’encadrement. CSA explique que la reconnaissance contribue énormément à la satisfaction globale, mais les réponses montrent clairement que ce n’est pas toujours le cas sur le terrain.

Un malaise qui s’exprime dans l’ensemble des pans de la fonction publique, voire
au-delà. Seul un Français sur deux confirme être soutenu par sa hiérarchie. La moitié dénonce clairement le manque, voire l’absence de soutien hiérarchique face aux difficultés. Pour l’heure, ce déficit semble plus marqué au sein du ministère de l’Intérieur, où les agents ne sont que 49 % à se sentir épaulés dans les moments difficiles. Le personnel se sent même délaissé et ce décrochage par rapport au score enregistré au niveau de l’ensemble de la population française en témoigne. CSA insiste sur ce résultat particulièrement significatif. Un score qui grimpe à 56 % dans la fonction publique hospitalière, à 61 % au ministère de la Justice et à 58 % de satisfaction sur la reconnaissance du travail par l’encadrement au sein de la fonction publique territoriale.

Harmonie entre vie professionnelle et personnelle 

Ce baromètre livre aussi quelques précieux enseignements pour réussir cet essentiel équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Globalement, 69 % des agents du ministère de l’Intérieur, 78 % dans la territoriale, 76 % dans l’hospitalière et 77 % au ministère de la Justice affirment y parvenir. Un équilibre pourtant fragile, puisque 52 % des adhérents du ministère de l’Intérieur estiment que leur moral a été impacté de façon négative au cours des douze derniers mois, tout comme leur santé physique, à hauteur de 36 %, avec des conséquences dans la vie familiale et amoureuse exprimées dans 31 % des réponses.

Globalement, 61 % des agents du ministère de l’Intérieur témoignent de l’effet négatif de leur travail sur leur moral ou leur vie en général. On peut quand même en déduire que 39 % se sentent moins impactés, néanmoins, ce constat reste tout à fait préoccupant, selon CSA. Résultat : cet équilibre entre vie professionnelle et personnelle fait l’objet de plus d’attention au ministère de l’Intérieur. Les personnels y attachent plus de prix et dénoncent aussi plus volontiers ces difficultés. Une tendance qui s’exprime aussi clairement dans la fonction publique hospitalière, où cela compte dans la satisfaction globale vis-à-vis du travail, même si cet équilibre reste néanmoins satisfaisant, estime CSA.

Pour amortir ces difficultés, les personnels dévoilent quelques solutions privilégiées afin de faire face aux situations de stress au travail. Tous font d’abord le choix de se tourner vers des amis ou de la famille, pour décompresser. Dans la fonction publique hospitalière et au ministère de la Justice, le second réflexe consiste à se tourner vers son entourage professionnel, alors qu’au ministère de l’Intérieur, les personnels optent d’abord pour une activité physique pour se détendre. Le sport est en effet l’un des moyens privilégiés pour se préserver et prendre du recul avant de lever le pied lorsque  cela devient indispensable. Des difficultés que les personnels ne sont pas prêts à contourner. S’engager dans une reconversion ou modifier la façon d’exercer son métier reste un choix qui ne dépasse pas 15 % tous ministères confondus.

En revanche, un quart des personnels affirme ne pas souhaiter lutter contre le stress ce qui peut, à court terme devenir une préoccupation majeure. Parler de ses difficultés, y compris passagères, devient un gage de bien-être et d’équilibre et ce baromètre démontre clairement qu’il vaut mieux ne pas faire la sourde oreille. S’écouter, parler de ses difficultés, échanger avec les autres se révèle un ingrédient indispensable du bien-être
au travail, au quotidien.

Encadré :

Récompenser le goût de l’effort

La moitié des personnels interrogés ne se disent pas satisfaits de leur rémunération, ce qui est un sentiment relativement courant. Un sentiment partagé y compris au sein du ministère de la Justice, où les rémunérations sont réputées plus avantageuses. Néanmoins, ce baromètre dévoile aussi que la rémunération, qui reste importante, ne serait pas la motivation essentielle des agents dans la fonction publique, qui se disent d’abord attachés aux valeurs du service public et aux missions d’intérêt général qui en sont la principale caractéristique. Ce baromètre pointe tout de même du doigt la catégorie de personnels où les niveaux de rémunérations ne sont pas considérés à la hauteur des services attendus et rendus. Sans surprise, dans la fonction publique hospitalière, ce sont les infirmières qui expriment ce manque de reconnaissance. Elles ne sont que 36 % à être satisfaites de leur salaire, selon ce baromètre.

 

Baromêtre réalisé par CSA pour Intériale du 26 février au 22 mars 2018 auprès de 7 360 personnes, par questionnaire en ligne (5 023 actifs du ministère de l’Intérieur, 1 281 actifs du ministère de la Justice, 444 actifs de la fonction publique territoriale, adhérents de So’Lyon mutuelle et 612 actifs interrogés représentatifs de la population française de 18 ans et plus).

 

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