LE CLUB DES ACTEURS DE LA PERFORMANCE PUBLIQUE

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Leader mondial de la base de données, Oracle est le premier fournisseur de logiciels de gestion avec un large portefeuille de solutions. Oracle propose des suites complètes d’applications en mode SaaS (ERP, RH, Expérience Utilisateur) et une offre complète de services de plateforme (PaaS) et d’infrastructure (IaaS) s’appuyant sur des datacenters répartis en Amériques, en Europe et en Asie. Oracle aide les institutions publiques à élaborer des feuilles de route, à migrer vers le cloud et à tirer parti des technologies émergentes.

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Comment aller vers une évaluation plus complète des politiques publiques ?

Menahd Ouchenir, solution engineer chez Oracle et ancien élu au numérique, souligne dans cette tribune la nécessité d'une nouvelle approche de l’évaluation des politiques publiques. Oracle, qui consacre 25% de ses activités au secteur public, estime nécessaire d'appuyer le dialogue de confiance entre citoyens et pouvoirs publics sur une évaluation des politiques publiques repensée. 

En effet, les résultats de n’importe quelle politique peuvent être très hétérogènes selon les territoires où elles sont appliquées. Tout d'abord par des réalités sociales et économiques différentes, en particulier en période d’urgence sanitaire, mais aussi par les moyens consacrés en conséquence de la décision politique. En d’autres termes, on ne pratique pas la prévention de la délinquance ou la lutte contre les émissions de CO² dans les départements de la petite couronne parisienne comme dans les plus ruraux de nos territoires.

Se posent alors des questions sur la mesure de l’efficacité des politiques publiques, mais aussi leur compréhension par celles et ceux qui en sont les premiers concernés : nos concitoyens, nos associations ou encore nos entreprises.

Chez Oracle, nous considérons que l’humain doit être au cœur de toutes les questions qui impactent son environnement ; et notamment les politiques publiques, en particulier lorsqu’elles adoptent comme dans notre pays un paradigme néo-corporatiste ou étatiste. En effet, en plus de favoriser des retours terrains au plus près des réalités, cette approche permet d’identifier leurs axes d’amélioration des aspects les plus stratégiques aux plus opérationnels et ce dans des temps compatibles avec la nécessité d’agilité de notre époque.

C’est d’ailleurs avec un grand intérêt que nous avons constaté que ce positionnement a trouvé un écho dans une interview récente de Madame Amélie de Montchalin, Ministre de la Transformation et de la Fonction publiques qui évoquait l’édition de baromètres du gouvernement département par département mesurant l’efficacité des politiques publiques. 

Cette approche, nous l’avons éprouvée en 2018 lorsque nous lancions le baromètre de la relation usager qui a vocation à mesurer la capacité de nos administrations à prendre en compte et répondre aux demandes de leurs administrés à travers tous les canaux habituellement utilisés par eux en mesurant différents critères de qualité du service rendu. Si le « référentiel Marianne » peut être considéré comme un élément d’une politique publique de décomplexification des relations avec l’administration, nous avons alors pu en évaluer l’efficacité à travers des méthodes, des outils et des technologies parfaitement industrialisables à l’échelle du pays et déclinables sur quasiment tous les domaines de l’action publique y compris à des échelons supranationaux (PAC, FEDER, …).

L’un des principaux enseignements issus de cette démarche porte sur la nécessité de considérer les points de vue de l’ensemble des acteurs d’une politique publique donnée pour disposer d’une mesure et de l’évaluation qui en découle la plus pertinente possible. En effet, selon notre profil et notre fonction dans la société (Etat, chef de service hospitalier, patient, allocataire, élu local, …), nous avons des critères d’évaluation différents. Il convient que chacun comprenne les critères des autres pour bâtir une vision holistique.

Par exemple, dans le contexte actuel, si on considérait une démarche où l’Etat allouerai du budget pour la fourniture d’une prestation sociale ou une mesure de soutien aux entreprises (PGE, chômage partiel, fonds de solidarité, …) il serait pertinent de considérer naturellement le point de vue de l’Etat pour mesurer le nombre de bénéficiaires, le nombre d’agents affectés à son application, etc. ; mais aussi celui, par exemple, des intermédiaires tels que les établissements bancaires, Pole Emploi, la CNAF. Et enfin celui des bénéficiaires que sont les entreprises et les particuliers sur le niveau de prestation reçue, la facilité d’accès, …

Aussi, comme évoqué plus haut, la seule mesure ne saurait apporter directement des solutions ; mais permettrait aux acteurs chargés de les trouver, que nous savons parfois nombreux, de travailler sur des données communes, localisées, fiables et ouvertes facilitant leurs échanges en toute sécurité, et osons le dire, réduisant la distance entre les couches du millefeuille territorial.

Ainsi, c’est en s’appuyant sur des solutions capables de fournir des mesures sur une plus grande diversité de critères et de points vue, que nous verrons émerger une évaluation des politiques publiques plus fiable, plus rapide, facilitatrice de l’action et de la réaction des pouvoirs publics. C’est aussi de cette façon que les fournisseurs de technologies tels que nous contribueront, à leur niveau, à la reconstruction d’un dialogue de confiance entre les citoyens et les pouvoirs publics ; jalon incontournable de la vie démocratique notre pays pour faire face à tous les défis des temps présents et futurs.

Par Menahd Ouchenir, solution engineer au sein d'Oracle France.

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