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Félix Dumas : “Donner aux jeunes les outils et les clés pour participer au débat public”

Étudiant en master de management, le vice-président des “Mardis de l’Essec” analyse les conditions et les leviers qui permettent de rapprocher la jeunesse du débat public.

Alors que vous organisez, cette semaine, votre événement “Les mardis à l’Élysée”, quel regard portez-vous sur la vie démocratique en général, et la campagne présidentielle en particulier ?
Un regard mitigé. Force est de constater qu’il y a un débat démocratique et des institutions qui permettent qu’il soit mis en place. C’est une chance d’être en France, de pouvoir s’exprimer publiquement et d’avoir le droit d’aller voter. Dans le même temps, c’est assez triste de voir la pauvreté de ce débat et la campagne présidentielle, en ce moment, certes soumise aux événements internationaux, l’illustre bien. Il est dur de désigner des responsables, mais la furie médiatique et le choix peu respectable de mener le débat sur un petit nombre de sujets extrêmement clivants sont à pointer du doigt. La conséquence est un désintérêt des jeunes pour le débat public et, inévitablement, un taux d’abstention élevé. 

Quelles pistes suggérez-vous pour rapprocher les jeunes du débat public ?
Il n’y a pas de solution miracle, mais c’est à la fois aux jeunes de se saisir des sujets et de participer au débat, et à la fois aux autres générations de ne pas les exclure d’emblée. Aux “Mardis”, nous essayons de rendre le débat à la fois accessible aux étudiants de l’Essec et à un public externe à l’école. Avec l’association inter-écoles La Grande Tribune, dont est membre “Les Mardis” avec les tribunes étudiantes de 7 autres grandes écoles (Polytechnique, HEC, Centrale Supelec, Dauphine, Sciences Po, l’Ensae et la Sorbonne), c’est la rencontre entre lycéens défavorisés et étudiants de nos écoles. Nous cherchons à mettre à disposition des étudiants des sujets de fond et à leur donner la parole sur ceux-ci. Notre semaine “Les Mardis à l’Élysée” est construite autour de cette volonté : donner la parole aux étudiants par des débats, des micro-trottoirs, et surtout le vote ! À plus grande échelle, il est important à nos yeux de mieux former et informer les jeunes – dès le collège – pour qu’ils aient les outils et les clés de compréhension afin de participer à ce débat public et qu’ils se forgent leur propre opinion.

Après l’élection, quels leviers structurels faudra-t-il activer pour favoriser un renouveau démocratique ?
Voici les idées qui ont émergé d’une réflexion commune avec les membres de l’association :
• restaurer l’importance de l’engagement et de la sensibilisation aux idées politiques le plus tôt possible ;
• favoriser les échanges entre politiques et décideurs d’un côté et jeunes “déconnectés” de la vie politique pour des raisons socio-culturelles de l’autre côté ;
• donner plus de place à la prise de décision à une échelle moindre pour rapprocher le politique (et la politique) de la vie quotidienne des citoyens : démocratie locale, décentralisation de la politique ;
• informer sur les enjeux des élections à toutes les échelles (européenne, nationale, locale).

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