Réforme en vue du financement de l’apprentissage dans la fonction publique territoriale. L’État et les collectivités sont parvenus à un accord pour “disposer d’un mode de financement pérenne, incitatif au recrutement d’apprentis par les collectivités et soutenable financièrement pour les employeurs territoriaux et le CNFPT”, souligne un communiqué des ministres Amélie de Montchalin (Fonction publique) et Élisabeth Borne (Travail) diffusé le 15 octobre. Un accord obtenu, donc, avec le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) et les associations d’élus représentées au sein de sa coordination des employeurs territoriaux.
À compter de 2022, précise ainsi le gouvernement, le CNFPT prendra en charge “la totalité” des coûts de la formation des apprentis (et non plus 50 %) “tout en bénéficiant de recettes nouvelles”. Comment ? Grâce à la mise en place d’une “cotisation spéciale à l’apprentissage” qui sera fixée “au maximum à 0,1 % de la masse salariale des collectivités”. Cette taxe payée par collectivités sera versée au CNFPT et permettra de “financer 50 % du coût global de formation” des apprentis.
Rallonge budgétaire de 15 millions d’euros
Cette réforme des modalités de financement de l’apprentissage sera traduite, par voie d’amendement, dans le projet de loi de finances pour 2022, en cours d’examen au Parlement. Une convention d’objectifs et de moyens sera également conclue entre l’État, France Compétences* et le CNFPT d’ici la fin de l’année.
À noter par ailleurs que l’exécutif va débloquer une rallonge budgétaire de 15 millions d’euros dans le budget 2022. Celle-ci “viendra s’ajouter au concours de France Compétences en contrepartie de la réalisation d’un objectif de recrutement d’environ 7 500 apprentis par les employeurs territoriaux”, indique le gouvernement. Une aide de 3 000 euros au bénéfice des collectivités, pour chaque recrutement d’apprentis, avait déjà été mise en place en 2020 et 2021 dans le cadre du plan “1 jeune, 1 solution”.
* Institution placée sous la tutelle du ministère chargé de la formation professionnelle et chargée, depuis 2019, “de la régulation et du financement de la formation professionnelle et de l’apprentissage”.